CATALOGUE ROGER GODCHAUX

Gaston Etienne LE BOURGEOIS

(Vire, 1880 - 1956)


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Gaston Etienne LE BOURGEOIS

(Vire, 1880 - 1956)


Fils d’un sculpteur sur pierre au service des monuments historiques, Gaston Le Bourgeois fit son éducation artistique dans l’atelier paternel. Il y apprenait la taille « de la matière dure, comme on l’apprenait au Moyen-Âge, non pas en artiste mais en ouvrier. » Le Bourgeois se définissait lui-même comme un artiste-artisan tel qu’il existait au Moyen-Âge, ce qui explique qu’il maîtrisait sa création depuis l’idée jusqu’à l’exécution. Il retouchait lui-même la patine de ses œuvres à la fonderie Colin, et choisissait les socles. En 1900 il s’installa à Paris, rue du Banquier dans le 13e, où il avait pour voisin Rembrandt Bugatti. Il étudiait beaucoup ses modèles, à Paris au jardin des plantes. Dans la préface du catalogue de cette exposition, Charles Saunier fournit de précieuses informations. « Le Bourgeois a entendu limiter l’édition de ses pièces à quelques épreuves poinçonnées et numérotées. » Le Bourgeois ne laissait rien au hasard, « les recherches ont été poussées en vue d’un effet donné, d’un certain parti d’ombres et de reliefs. » Il travaillait différents matériaux. « Au bois les superpositions de plans en profondeur, le détail amusant ; au métal les grandes masses, l’agencement des volumes dont la lumière qui glisse accuse le modelé. » Le Bourgeois est l’auteur de nombreux monuments commémoratifs et religieux à Rambouillet, où il vécut à partir de 1918, mais aussi à Paris (les quatre médaillons en pierre du hall d’entrée de la salle Pleyel). Il participa fréquemment au Salon d’Automne et au Salon des Artistes Décorateurs. En 1921, eut lieu sa première exposition personnelle au musée des Arts Décoratifs (143 œuvres). En 1947, il exposa au Louvre avec son groupe d’émulation artistique du Nivernais, Gaston Étienne Le Bourgeois et ses amis artistes et artisans de Rambouillet. En 1956, quelques mois après sa mort, la Ville de Rambouillet organisa la première exposition rétrospective de Le Bourgeois, à l’Hôtel de Ville. Le Bourgeois disait de son art : « La sculpture, c’est la récompense, c’est la chanson d’un homme qui a fini son labeur »