
Angelica SCHUYLER CHURCH
(1878 - 1954)

Angelica SCHUYLER CHURCH
(1878 - 1954)
En 1911, Angelica Schuyler Church exposa chez Tiffany à New York le bronze que nous présentons, The rescue, an episode of Central Park et le Policier à cheval. Ces deux bronzes reçurent un accueil très favorable de la critique (The New York Times, 29 janvier 1911 et 21 avril 1912). Pour la première fois, une jeune sculptrice personnifiait l’autorité de la ville de New York en représentant une image caractéristique et familière des policiers à cheval faisant la circulation.</br></br>Issue d’une famille prestigieuse, Angelica Schuyler Church était petite-nièce de John Trumbull, un des artistes les plus connus du pays à cette époque, pour avoir réalisé les peintures de la rotonde du Capitole de Washington et fondateur de la National Academy du Design de Washington. Jonathan Trumbull, son grand-père, fut le premier gouverneur du Connecticut, et grand ami du président Washington, qui le surnommait ‘Brother Jonathan’, surnom de la Nation américaine ayant disparu au profit de l’Oncle Sam. Benjamin Silliman Church, le père d’Angelica, célèbre ingénieur civil, conçut l’approvisionnement en eau de la ville de New York et reçu une médaille d’argent pour ses plans et son rapport.</br></br>La formation artistique d’Angelica Schuyler Church est peu commune. Elle apprit le dessin et la peinture à l’école des filles, entra à l’Ecole du Design Appliqué puis étudia la composition avec Alphonse Mucha. Son intention était de devenir décoratrice d’intérieur ; ses œuvres provoquèrent l’admiration des architectes et des décorateurs. Lors d’une conversation avec son aumônier, John A. Wade, elle fut inspirée par le travail des policiers de la circulation et chercha à rendre hommage à cette figure emblématique de New York. Sa mère, Mary van Wyck, lui ayant transmis son intérêt pour les chevaux, elle synthétisa ses deux passions dans l’œuvre que nous présentons. </br></br></br>« Bon nombre d'entre nous se le disent quand nous sommes arrêtés sur le bord du trottoir par l’agitation du trafic en observant l’association puissante du policier de circulation et de son cheval : " Quelle figure splendide ! Regardez, c’est comme à une statue animée. ” Et certains d'entre nous ajoutent : "Un artiste devrait y trouver l'inspiration pour une oeuvre saisissante, quelque chose qui serait typique de New York.” » (The New York Times, 29 janvier 1911).</br></br></br></br>